Après avoir obtenu un mandat auprès du Tribunal, nous avons donc perquisitionné cette maison pour vérifier si les informations sont véridiques. Et cette descente a confirmé le stockage illégal de vanille, mais au lieu de trouver des euros nous avons collecté des ariary. Les propriétaires n’ont effectivement pas pu fournir des preuves tangibles, des pièces administratives détaillant la provenance de la vanille préparée et de l’argent. Cela explique donc que ces produits n’ont pas été obtenus de manière légale », explique le colonel Anicet Randrianarivelo, commandant de groupement d’Analamanga, hier, durant une conférence de presse. Toujours, d’après les informations communiquées par les autorités, ces produits seraient notamment destinés à l’exportation. Sauf qu’elles sont loin de connaître comment les trafiquants allaient se débrouiller afin de les exporter sans encombre pour ensuite les vendre sur le marché noir. Comme les propriétaires ne disposent pas de pièces administratives, ces produits ne pourront pas du tout être vendus légalement, sachant que le marché international se plie à des normes très exigeantes. La connaissance de cette procédure d’exportation illicite faciliterait notamment leur interception. Avec le vol de vanille prédominant dans le pays actuellement, ce stockage de vanille n’est pas en effet un cas isolé.
Dans tous les cas, les propriétaires ont été appréhendés par les Forces de l’ordre suivant la loi n°88-028 du 26 décembre 1988 sur la lutte contre les vols de vanille. « Le vol et l’exploitation illicite de vanille sont un crime puni par la loi. Les deux personnes en cause ont donc été remises à la Justice. Il en viendra au Tribunal de décider de leur sort », rajoute le responsable.
Après investigation, la vanille préparée proviendrait de Mananara et de Maroantsetra. Toutefois, une fois saisie, le sort de ces produits et celui de l’argent n’ont pas encore été communiqués. Affaire à suivre.
Rova Randria